Dictée Antidote de la FPJQ (2025)
À l’occasion du congrès 2025 de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), le journaliste Jean-Benoit Nadeau a composé une dictée intitulée Le piège du clic à tout prix, une épreuve qui prône la qualité de l’information.
Saurez-vous relever ce défi linguistique? Allez-y!
- Préparez votre matériel pour écrire : prenez un papier et un crayon, ou ouvrez un document électronique.
- Lancez la lecture de la vidéo et écrivez la dictée.
- Dévoilez le Corrigé Antidote au bas de cette page pour vérifier votre texte.
Nous espérons que le corrigé détaillé préparé par nos linguistes vous permettra d’apprendre de vos erreurs. Pour obtenir plus d’explications, consultez les dictionnaires et les guides d’Antidote.
À propos de notre partenaire — La FPJQ est une organisation à but non lucratif qui rassemble environ 1 600 journalistes issus de plus de 250 médias écrits et électroniques. C’est ce qui en fait la principale organisation journalistique au Canada.
Le Corrigé Antidote
Le piège du clic à tout prix
Aguichée par les potentialités de la publicité en ligne, tels de jolis agrumes, la nuée des influenceurs, ces nouveaux plumitifs de notre ère, vit certes l’apogée rêvé.
Mais admettons-le : les médias, qui ne font guère plus florès, doivent aussi quelque peu reconnaitre* qu’ils ont eu tort.
Toutes ces rédactions ont-elles réellement servi la qualité de l’information? Ou lui ont-elles nui en cédant aux sirènes du clic à tout prix et en multipliant les opiniâtres de l’opinion aux dépens de la nouvelle? N’ont-elles pas elles-mêmes participé à cet embrouillamini qui industrialise la rumeur en confondant reportage et rapportage?
Si bien que, engloutis de demi-vérités régurgitées par des neurones électroniques dénués d’empathie et abreuvés d’exhortations contradictoires, nos esprits discernent avec peine les faussetés du réel.
* Accepter aussi reconnaître
Les explications
Aguichée : part. passé de aguicher au fém. sing. (accord : nuée). Attirer, exciter (quelqu’un) par des manières provocatrices. Sans auxiliaire, ce participe passé s’accorde comme un adjectif.
jolis : adj. joli au masc. plur. (accord : agrumes). Agréable à regarder ou à entendre. Attention : le nom agrume est masculin (on dit un agrume).
rêvé : adj. rêvé au masc. sing. (accord : apogée). Qui convient parfaitement. Attention : le nom apogée est masculin (on dit un apogée), malgré sa finale en -ée. C’est aussi le cas pour un musée, un scarabée et un trophée, entre autres.
admettons-le : v. admettre, 1re pers. du plur. à l’impératif présent (sujet sous-entendu : nous), suivi du pron. pers. le. Reconnaitre (quelque chose) comme vrai, plausible. À l’impératif, les pronoms compléments (ici, le) se placent après le verbe dont ils sont compléments et s’y joignent par un trait d’union.
florès : loc. verbale faire florès. [VIEILLI] et [SOUTENU] Réussir de façon éclatante, briller, acquérir de la réputation. Le nom florès, qui n’est utilisé que dans faire florès, vient possiblement de l’occitan provençal flòri, qui signifie « florissant ».
servi : part. passé de servir au masc. sing. Aider, être utile à. Le participe passé de ce verbe employé avec l’auxiliaire avoir ne varie pas, puisque son complément direct (la qualité de l’information) est placé après.
nui : part. passé de nuire au masc. sing. Nuire à : causer des dommages, du tort à (quelqu’un, quelque chose). Le participe passé de ce verbe employé avec l’auxiliaire avoir ne varie pas, puisqu’il n’a jamais de complément direct (lui est un complément indirect).
aux dépens de : loc. prép. Au détriment de, au désavantage de. Le nom dépens (« frais judiciaires ») vient du latin tardif dispensum, qui signifie « ce qui est dépensé », et est toujours au pluriel.
demi-vérités : adj. demi au masc. sing. et n. f. vérité au plur. Qualité de ce qui est à moitié vrai. L’adjectif demi précède toujours le mot qu’il modifie. Il s’y joint avec un trait d’union et est invariable.
abreuvés : part. passé de abreuver au masc. plur. (accord : esprits). Abreuver de : donner (quelque chose) avec abondance. Sans auxiliaire, ce participe passé s’accorde comme un adjectif.
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