Guide d’utilisation d’Antidote 11

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Panneau Général des réglages linguistiques

Signaler

Les ruptures

Il arrive qu’Antidote ne parvienne pas à rattacher entre eux tous les mots d’une phrase, souvent à cause d’un mot manquant ou en trop. Il délimite alors la zone où il y a rupture syntaxique à l’aide d’un intervalle pointillé. Cet intervalle vous invite à une relecture attentive de la phrase, en particulier dans et autour de la zone ciblée, pour en corriger d’éventuelles lacunes ou erreurs.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

Les ambigüités

Dans certaines phrases qui présentent plusieurs analyses, un mot peut avoir plus d’une graphie possible, selon sa fonction et les accords qui en découlent. Le cas échéant, le correcteur affiche un souligné ondulé orangé sous le mot ambigu. L’affichage des ambigüités vous permet d’évaluer les différents accords proposés et de choisir celui qui convient au sens de la phrase.

  • À l’installation, ce réglage n’est pas activé.

Les titres non féminisés (ex. : elle est écrivain)

L’arrivée des femmes dans certains secteurs d’activité traditionnellement masculins a favorisé l’apparition de noms de titres et de fonctions féminisés. Cette « féminisation des titres » crée une forme féminine à partir de noms de titres et de fonctions qui n’avaient auparavant qu’une forme masculine (avocat/avocate, ingénieur/ingénieure, écrivain/écrivaine, etc.). Certains hésitent encore à employer ces formes féminines, qui sont pourtant maintenant recommandées et qui respectent scrupuleusement les règles grammaticales et morphologiques du français.

Par défaut, le correcteur accorde au féminin les noms de titres et fonctions qui se rapportent à une personne de sexe féminin (ex. : Rose est une écrivaine de grand talent). Si ce réglage est désactivé, le correcteur tolère qu’un nom de titre ou de fonction se rapportant à une femme soit masculin (ex. : Rose est un écrivain de grand talent).

  • À l’installation, ce réglage est activé.
  • Notez que ce réglage ne concerne que les noms de titres et fonctions dont le féminin n’est pas bien établi, soit formellement, soit socialement. Des noms de fonctions tels que chanteur, informaticien, boulanger, etc. sont toujours accordés au féminin s’ils se rapportent à une femme, quel que soit l’état du présent réglage.
  • Si ce réglage est désactivé, les noms de titres et fonctions correspondants ne sont pas signalés dans le filtre d’inclusivité du volet Style.

Les doublets abrégés (ex. : client(e)s)

Les doublets abrégés entrainent à l’écrit des complications graphiques et grammaticales, en plus d’être peu esthétiques; à l’oral, on ne sait pas toujours comment les prononcer. Il est unanimement déconseillé de les employer pour représenter les deux genres, comme client(e), ou les deux nombres, comme le•s, et ce, quel que soit le contexte de rédaction ou le format choisi (parenthèses, traits d’union, points médians, etc.). Antidote les signale ou non, selon votre préférence.

  • À l’installation, ce réglage est activé.
  • Les doublets abrégés touchant le genre sont aussi signalés dans le filtre d’inclusivité du volet Style, indépendamment du présent réglage.

Les ne absents (ex. : j’aime pas)

À l’oral, l’absence de l’adverbe ne dans une phrase négative est fréquente. Cette omission ne convient pas à l’écrit, sauf si l’on désire, justement, reproduire la langue parlée familière — dans les dialogues d’un roman par exemple. À votre choix, le correcteur peut accepter l’absence du ne dans la négation.

  • À l’installation, ce réglage est activé.
  • Le signalement des ne absents peut être inhibé spécifiquement dans les dialogues et les citations. Voir le réglage Inhiber certaines détections dans les dialogues et les citations, au panneau Général des réglages du correcteur.

Les abréviations habituellement à éviter (ex. : qqn)

Les abréviations usuelles telles que qqn, qqch., pquoi, etc., accélèrent l’écriture. Elles ont leur place dans les textos, les brouillons ou les notes personnelles, mais on les évitera partout ailleurs. Le correcteur les remplace par leur forme longue ou les tolère, à votre choix.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

L’emploi de 2ème pour 2e, 1ère pour 1re

La façon correcte d’abréger les numéraux ordinaux est d’ajouter un e (es, au pluriel) après le chiffre (ex. : 2e, 150es, IXe). Pour première, l’abréviation correcte est 1re (1res, au pluriel). À votre choix, le correcteur peut tolérer ou non les abréviations ordinales avec ème(s) (ex. : 2ème, 150èmes, IXème) et les abréviations 1ère et 1ères.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

Les pronoms pouvant influencer l’accord

Les pronoms l’ et les peuvent influencer l’accord d’un participe passé situé plus loin dans la phrase. L’accord en nombre du participe passé avec ces pronoms va de soi (singulier pour l’ et pluriel pour les), mais l’accord en genre dépend de ce qu’ils représentent. Si ce réglage est activé, le correcteur affiche une alerte sous le pronom quand le genre du participe passé est possiblement erroné.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

Les participes passés accordés avec en

Traditionnellement, on laisse invariable le participe passé dont le complément d’objet direct est le pronom en (ex. : des tartes, elle en a fait tout le weekend). Dans l’usage toutefois, l’accord avec l’antécédent du pronom en est de plus en plus répandu, et de plus en plus admis par les autorités linguistiques (ex. : des tartes, elle en a faites tout le weekend). Le correcteur accepte aussi bien l’invariabilité que l’accord du participe passé avec en. Si vous désirez appliquer l’invariabilité dans ce contexte, cochez ce réglage pour que le correcteur vous signale les participes passés accordés avec en.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

Les séquences alphanumériques inconnues

Les séquences alphanumériques sont des suites de lettres, chiffres et autres signes non séparateurs (ex. : LOG-6). Si vous les employez souvent, il peut être utile de les ajouter à un dictionnaire personnel pour aider le correcteur à les analyser. Antidote vous y invite en affichant une alerte de mot inconnu quand ce réglage est activé.

  • À l’installation, ce réglage n’est pas activé.

Les noms propres dans l’appel de lettre

L’usage typographique recommande d’omettre le nom propre de la personne dans la formule d’appel d’une lettre (ex. : Madame, plutôt que Madame Roy,). Si cette case est cochée, Antidote applique cette norme et supprime le nom propre pour conserver uniquement le titre de civilité.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

Les ligatures œ et æ manquantes

Le français comporte deux ligatures majeures : œ (soudure des lettres o et e) et æ (soudure des lettres a et e). La ligature est soit obligatoire (cœur), facultative (curriculum vitæ ou curriculum vitae) ou interdite (coexister). On omet souvent la ligature là où elle est requise, généralement parce qu’on ne connait pas la combinaison de touches qui la produit. Laissez Antidote y remédier!

  • À l’installation, ce réglage est activé.
  • Sur Mac, la ligature œ (o + e) s’obtient par la combinaison de touches Alt + « q », et la ligature æ (a + e) s’obtient par la combinaison de touches Alt + « a ». Sur Windows, les combinaisons de touches équivalentes sont respectivement Alt + 0156 et Alt + 0230.

Inhiber

Inhiber certaines détections par filtre statistique

Le correcteur applique certains tests statistiques pour affiner la précision de ses diagnostics. Le nombre de fausses détections est réduit, mais quelques erreurs peuvent ne plus être signalées.

  • À l’installation, ce réglage est activé.

Coordinations mixtes et accord

Signaler les hiatus de genre (ex. : le fils et la fille rêvés/idéaux)

Quand un adjectif qualifie des noms coordonnés de genre mixte, il s’accorde traditionnellement au masculin. Dans ce cas, on rapproche de préférence le nom masculin de l’adjectif pour éviter le choc du nom féminin immédiatement suivi de l’adjectif masculin. Cet hiatus peut être particulièrement gênant si le genre de l’adjectif « s’entend » (le fils et la fille idéaux), auquel cas il y a dissonance.

À votre choix, le correcteur peut, chaque fois qu’il rencontre un hiatus de genre :

  • Se taire;
  • Vous signaler tous les hiatus de genre;
  • Vous signaler les hiatus de genre seulement s’ils sont audibles.
    • À l’installation, seuls les hiatus de genre audibles sont signalés.

Accepter l’accord de proximité

La règle de proximité réduit le recours au masculin générique, ce qui favorise la rédaction inclusive. Selon cette règle, l’épithète, l’attribut, ainsi que certains autres modificateurs du nom s’accordent avec le nom le plus proche, tout en conservant une portée distributive sur l’ensemble des noms coordonnés; exemples : les kiwis et les poires juteuses; les kiwis et les poires sont juteuses. Si le présent réglage est activé, le correcteur d’Antidote accepte l’accord de proximité.

  • À l’installation, ce réglage n’est pas activé. Par défaut, l’accord au masculin générique s’applique pour des noms coordonnés de genre mixte.

Lorsque, puisque et quoique

Pour des raisons de prononciation, les conjonctions de subordination lorsque, puisque et quoique subissent l’élision (leur e final est remplacé par une apostrophe) quand elles précèdent un mot commençant par une voyelle ou par un h muet. Le correcteur considère que ces conjonctions doivent s’élider devant n’importe quel mot requérant l’élision, suivant en cela la règle générale de l’élision telle qu’elle est formulée dans la grammaire de l’Académie française. Certaines autorités linguistiques, cependant, admettent l’élision de ces conjonctions uniquement devant les mots il et ils, elle et elles, on, un et une, en et ainsi.

Élider toujours

Le correcteur exige l’élision sur ces conjonctions partout où elles précèdent un mot commençant par une voyelle ou par un h muet.

Élider dans certains cas seulement

Le correcteur exige l’élision sur ces conjonctions seulement lorsqu’elles précèdent les mots il et ils, elle et elles, on, un et une, en et ainsi.

  • À l’installation, le correcteur exige toujours l’élision sur ces conjonctions.